Hello bienvenue dans ce
nouveau chapitre !
J'ai décidé de creer un chapitre spécial intitulé TISSUS AFRICAINS
Que savez-vous des tissus africains ? combien de tissu africain connaissez-vous ? Quel est le processus de fabrication derrière chaque tissu et sans oublier l'histoire derrière chaque tissu !
Ne paniquez pas ce n'est pas un examen, apprenons ensemble. GO! c'est parti...
Aujourd'hui on va commencer par le BOGOLAN ou sont mes maliens ?
Le bogolan, tissu malien entre tradition et modernité
Le bogolan est un tissu malien teint suivant une technique utilisée au Mali, au
Burkina Faso, en Guinée, en Côte d'Ivoire et au Sénégal.
Le mot bɔgɔlan, de la langue bambara (la langue la plus
utilisée au Mali), vient des mots bɔgɔ la terre (ou la boue), et lan, suffixe
bambara sans équivalent en français signifiant « issu de ». Il désigne à la
fois le tissu et un style particulier de teinture. Commercialisé localement au
Mali dans les années 1970, la production s'est intensifiée dans les années
1980, avec l'apparition de centres de production, comme à San ou à Ségou. Ce
type de teinture a également largement été diffusé dans le monde, grâce aux
créations du styliste Seydou Doumbia, dit Chris Seydou, dans les années 1980.
Dans les années 2000, les tissus bogolan sont exportés dans le monde entier.
L'étoffe C'est une toile plus ou moins épaisse en coton,
filée et tissée sur place et d'une largeur variante de 5 centimètres à une
douzaine (et plus maintenant) de centimètres et vendue en rouleaux. Ces bandes
sont cousues bord à bord et à la main pour former des pièces de tissu de
dimensions variables. Un tailleur peut ensuite découper un costume dans cette
pièce avant que l'artiste en bogolan ne commence son travail. La teinture Après
une teinture de base obtenue par trempage dans une décoction de feuilles de
bouleau d'Afrique ou n'galama (arbre commun de la famille des Combretaceae,
entrant aussi dans la pharmacopée africaine) et séchage à plat au soleil,
l'artiste structure son dessin à la boue fermentée (bogo) avec l'aide d'un
calame ou d'un pinceau. Pour les parties « rouges » (qui vont du rouille au
brun), une décoction d'écorce de mpécou (arbre très utilisé en pharmacopée)
s'impose. Oubliée quelque temps, cette même décoction donnera une teinture
kaki. Par la suite, l'obtention des parties blanches de la pièce de bogolan ne
se fait plus en frottant ces parties au savon. Un mélange de poudre lessivielle,
de chlore et de savon de karité sert de décolorant puissant. Alors que le wax
affiche des couleurs flamboyantes, le bogolan conjugue des nuances de marron et
présente des teintes plus sobres comme le noir, le blanc ou l'ocre, obtenues
grâce à un mélange de soude, de céréales et de cacahuètes. Sa fabrication étant
complexe, le prix du bogolan est donc assez élevé.
Les symboles du dessin Le bogolan est signifiant par nature.
Les dessins choisis sont en effet lisibles comme la marque d'identité d'une
population, d'un village, mais aussi d'un artiste en particulier, si bien
qu'une femme pourra à coup sûr reconnaître ses propres productions de bogolan.
Comme tout objet d'art africain, le bogolan est un objet puissant : étant en
effet teint à base de terre, il est considéré comme imprégné d'énergie vitale.
Outre son utilisation en tant que textile dans la fabrication des tuniques
masculines et des pagnes noués des femmes, on lui attribuait des vertus
thérapeutiques et l'on enveloppait ainsi les jeunes circoncis comme les
fillettes excisées. Traditionnellement, ce tissu a une valeur de protection
pour ceux qui le portaient. Selon la forme ou la couleur des motifs, ils
pouvaient protéger les chasseurs, les femmes enceintes, les personnes âgées et
les nourrissons....
La mode et le bogolan La tradition est perpétuée par les ethnies sénoufo, dogon, malinké et bambara, se perd dans la nuit des temps… Mais depuis quelques années, il devient un phénomène de mode : avec ses motifs tribaux, un grand contraste de couleurs et sa touche ethnique, ce tissu traditionnel séduit de plus en plus de créateurs. Il crée la tendance auprès des créateurs de mode et des designers. Plusieurs stylistes africains mettent à l'honneur ce tissu dans leurs collections : les Maliens Chrys Seydou et Mariah Bocoum, l'ivoirien Gilles Touré, la ghanéenne Aisha Obuobi et la sud-africaine Awa Meité van Til. Le sénégalais El Hadji Malick Badji a créé plusieurs modèles de baskets en cuir et en bogolan. Un designer ghanéen a créé des chaises avec des assises recouvertes de bogolan. Des stylistes occidentaux se sont inspirés aussi de cette étoffe pour leurs créations comme l'américain Oscar de la Renta en 2008 et la marque italienne Marina Rinaldi en 2013.
Que pensez-vous de cet art réalisé à la main ? que pensez-vous de cet article ? Je pense que l’évolution que nous vivons nous conduit à la redécouverte des anciens métiers (mis à jour et de manière moderne).
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